« GlobalMed – La Méditerranée et le monde de la Préhistoire à nos jours. Approches interdisciplinaires et internationales » est un réseau international de recherche coordonné par Céline Regnard (AMU, TELEMME UMR 7303, directrice adjointe de la MMSH) pour la Maison Méditerranéenne des Sciences de l’Homme (MMSH, Aix-en-Provence, France).
Ce réseau débute ses travaux en 2022 pour une durée initiale de trois ans et réunit des unités de recherche de la MMSH, des instituts d’établissements ARKAIA et SOMUM et des institutions ou centres de recherches internationaux partenaires.
Le réseau GlobalMed a pour objectif de fédérer des centres de recherche ou des institutions travaillant, dans toutes les disciplines des sciences humaines et sociales et à toutes les époques, à une approche globale de la Méditerranée, c’est-à-dire dans laquelle les circulations, connexions, mobilités, transferts dans l’espace méditerranéen, de ou vers la Méditerranée constituent un axe de recherche ou un terrain (voir argumentaire scientifique).
Le réseau est doté d’un comité de coordination qui pilote le projet et organise les rencontres actuelles, avec le soutien du personnel de l’UAR 3125 MMSH, et d’un comité scientifique constitué de personnalités issues de différentes disciplines, chargé d’orienter la politique scientifique du réseau et de sélectionner les activités qui seront partagées.
Argument scientifique
Le tout premier but de cette mise en relation est l’échange et la confrontation de points de vue sur différentes manières de définir la Méditerranée dans le monde.
La réunion de partenaires situés sur tous les continents permettra un réel travail de réflexion sur ce que représente la Méditerranée d’un point de vue disciplinaire et culturel lorsqu’on la regarde à plusieurs milliers de kilomètres ou le nez contre la vitre. Quels en sont les contours, les fractures, les concepts définitoires autant dans une approche pragmatique que dans les représentations qui en sont données? En partant de l’idée que l’espace méditerranéen est un espace construit n’obéissant pas uniquement à une délimitation naturelle au sens strict, il s’avère d’autant plus nécessaire de favoriser cet échange dans le but de dégager des éléments de définition probants à travers une approche plurielle. En effet, il est presque impossible d’échapper à l’idée de la Méditerranée comme bassin tant sont prépondérantes l’histoire du « berceau » ou du « carrefour » des civilisations ainsi que l’influence d’une cartographie ayant joué un rôle majeur dans l’avènement de ce modèle.
Cette considération a pourtant le défaut d’éclipser voire d’obérer l’analyse de la Méditerranée dans le contexte de mondialisation (Medici & Neve 2021). Or, les connexions, échanges, et contacts entre l’espace méditerranéen et les zones atlantiques, africaines, asiatiques ou moyen-orientales sont innombrables et s’inscrivent dans la très longue durée. Faire converger de multiples initiatives qui abordent aujourd’hui la Méditerranée, espace multiple, dans une perspective connectée et globale, permettrait d’en approfondir la connaissance tout en réévaluant sa place dans l’histoire mondiale.
Cette ambition de changement d’échelle et de perspective amène bien sûr à relativiser le « modèle méditerranéen » ou la singularité de cet espace, non pour les réduire à néant mais pour les mettre à l’épreuve de la comparaison. Existe-t-il d’autres espaces dans le monde qui jouent un tel rôle de carrefour et de contact des peuples et des cultures ? Si c’est le cas, leur histoire, leur configuration spatiale, leur organisation sociale, anthropologique, littéraire et économique, font-elles écho à celle de la Méditerranée ? Y retrouve-t-on aussi des fractures, des routes privilégiées, des espaces profondément cosmopolites et interculturels ?
Trois axes de recherche seront explorés :
- Les regards portés sur la Méditerranée
- Les connexions (géographiques et humaines) de ou vers la Méditerranée
- La Méditerranée comme point de comparaison avec d’autres espaces dans le monde
Comité de coordination
Les représentants des Unités de recherche de la MMSH et des Instituts Arkaia et SoMuM à l’initiative de la création du réseau constituent le comité de coordination.
Leurs fonctions sont les suivantes :
- Pilotage du réseau (réunions du comité scientifique et du consortium des partenaires)
- Rédaction des bilans annuels
- Gestion du carnet de recherche
- Lancement des appels à manifestation d’intérêt pour la constitution du calendrier d’activités scientifiques partagées
- Organisation des rencontres annuelles
- Recherche de financement par réponse à des appels d’offre.
En 2022, le comité de coordination de GlobalMed est composé de :
- Emmanuel Botte (CNRS), CCJ
- Jean-Philip Brugal (CNRS), LAMPEA, directeur adjoint ARKAIA pour la recherche
- Stéphane Cermakian (AMU), IREMAM
- Xavier Daumalin (AMU), TELEMMe
- Stéphanie Dechezelles (Sciences Po), MESOPOLHIS
- Annabelle Gallin (AMU), MMSH
- Cyril Isnart (CNRS), IDEMEC
- Anne Mailloux (AMU), LA3M
- Henri Médard (AMU), IMAf-Aix
- Delphine Mercier (CNRS), LEST, directrice adjointe SOMUM pour la recherche
- Anne Montenach (AMU), TELEMMe
- Manoel Pénicaud (CNRS), IDEMEC
- Céline Regnard (AMU), TELEMMe, directrice adjointe de la MMSH, coordinatrice GlobalMed
- Aude Signoles (Sciences Po), MESOPOLHIS
- François Siino (CNRS), IREMAM.
Le comité scientifique
Le comité scientifique de GlobalMed est constitué de personnalités issues de différentes disciplines, il se réunit pour :
- Orienter la politique scientifique du réseau (élaborer une proposition annuelle)
- Émettre un avis sur le bilan de l’année universitaire achevée
- Valider le programme de la rencontre scientifique annuelle
- Sélectionner les activités qui seront partagées au cours de l’année ou du semestre universitaire à venir à partir des critères de sélection définis par la Charte des partenaires.
En 2022, le comité scientifique est composé de :
- Karen Barkey (sociologie), Bard College
- Belkacem Benzenine (anthropologie), CRASC Oran
- Cinzia Bearzot (archéologie), Université Catholique de Milan
- Sophie Bouffier (histoire),CCJ, directrice de la MMSH
- Pascal Buléon (géographie), ESO
- Maria Cardeira Da Silva (anthropologie), CRIA
- Adrien Delmas (histoire), CJB
- Michael Dietler (anthropologie, archéologie), Université de Chicago
- Armelle Gardeisen (archéozoologie), ASM
- Brigitte Marin (histoire), EFR
- Sylvie Mazzella (sociologie), MESOPOLHIS, directrice de l’institut SOMUM
- Alexis Nuselovici (Littérature), CIELAM
- Jean-Christophe Sourisseau (archéologie), CCJ, directeur de l’institut ARKAIA)
- Eric Verdeil (géographie), CERI
- Catherine Wihtol de Wenden (sciences politiques), CERI.
“GlobalMed – The Mediterranean and the World from Prehistory to the Present. Interdisciplinary and international approaches” is an international research network coordinated by Céline Regnard (AMU, TELEMME UMR 7303, deputy director of the MMSH) for the Maison Méditerranéenne des Sciences de l’Homme (MMSH, Aix-en-Provence, France).
This network will begin its work in 2022 for an initial period of three years and will bring together research units from the MMSH, the ARKAIA and SOMUM institutes and international partner institutions or research centres.
The aim of the GlobalMed network is to bring together research centres or institutions working in all disciplines of the humanities and social sciences and at all times, on a global approach to the Mediterranean, i.e. one in which circulation, connections, mobility and transfers in the Mediterranean area, from or to the Mediterranean, are a focus of research or a field of study (see scientific argument).
The network has a coordination committee which steers the project and organises current meetings, with the support of staff from the UAR 3125 MMSH, and a scientific committee made up of leading figures from different disciplines, responsible for guiding the network’s scientific policy and selecting the activities to be shared,
Scientific argument
The very first aim of this project is to exchange and compare points of view on different ways of defining the Mediterranean in the world.
Bringing together partners from every continent will enable us to reflect on what the Mediterranean represents from a disciplinary and cultural point of view when viewed from several thousand kilometres away or with our heads against the glass. What are the contours, the fractures, the defining concepts, both in a pragmatic approach and in the representations given of it? Starting from the idea that the Mediterranean area is a constructed space that does not obey natural boundaries in the strict sense, it is all the more necessary to encourage this exchange with the aim of identifying convincing elements of definition through a plural approach. Indeed, it is almost impossible to escape the idea of the Mediterranean as a basin, given the predominance of the history of the ‘cradle’ or ‘crossroads’ of civilisations and the influence of cartography, which has played a major role in the advent of this model.
This consideration, however, has the defect of overshadowing or even obstructing the analysis of the Mediterranean in the context of globalisation (Medici & Neve 2021). Yet there are countless connections, exchanges and contacts between the Mediterranean area and the Atlantic, African, Asian and Middle Eastern zones, and these have been going on for a very long time. Bringing together the many initiatives that are currently looking at the Mediterranean, a multifaceted area, from a connected and global perspective, would enable us to gain a deeper understanding of it while re-evaluating its place in world history.
This ambition to change scale and perspective naturally leads us to relativise the “Mediterranean model” or the singularity of this space, not to reduce them to nothing but to put them to the test of comparison. Are there other areas in the world that play such a role as a crossroads and a point of contact for peoples and cultures? If so, do their history, spatial configuration, social, anthropological, literary and economic organisation echo that of the Mediterranean? Are there also fractures, privileged routes, deeply cosmopolitan and intercultural spaces?
Three lines of research will be investigated:
- Perspectives on the Mediterranean
- Connections (geographical and human) to and from the Mediterranean
- The Mediterranean as a point of comparison with other parts of the world
Coordination committee
The representatives of the MMSH Research Units and the Arkaia and SoMuM Institutes who initiated the creation of the network constitute the coordination committee.
Their functions are as follows:
- Network management (meetings of the scientific committee and the consortium of partners)
- Drafting of annual reports
- Management of the research blog
- Calls for proposals for the creation of a calendar of shared scientific activities
- Organization of annual meetings
- Search for funding by responding to calls for tender.
In 2022, the GlobalMed Coordination Committee is composed of the following people:
- Emmanuel Botte (CNRS), CCJ
- Jean-Philip Brugal (CNRS), LAMPEA
- Stéphane Cermakian (AMU), IREMAM
- Xavier Daumalin (AMU), TELEMMe
- Stéphanie Dechezelles (Sciences Po), MESOPOLHIS
- Annabelle Gallin (AMU), MMSH
- Cyril Isnart (CNRS), IDEMEC
- Anne Mailloux (AMU), LA3M
- Henri Médard (AMU), IMAf-Aix
- Delphine Mercier (CNRS), LEST
- Anne Montenach (AMU), TELEMMe
- Manoel Pénicaud (CNRS), IDEMEC
- Céline Regnard (AMU), TELEMMe,
- Aude Signoles (Sciences Po), MESOPOLHIS
- François Siino (CNRS), IREMAM.
Scientific committee
GlobalMed has a scientific committee made up of personalities from different disciplines who meet to:
- Guide the network’s scientific policy (develop an annual proposal)
- Issue an appreciation on the results of the previous academic year
- Validate the program of the annual scientific meeting
- Select the activities that will be shared during the coming academic year or semester based on the selection criteria defined by the Partner Charter.
In 2022, the scientific committee is made up of the following personalities:
- Karen Barkey (sociology), Bard College
- Belkacem Benzenine (anthropology), CRASC Oran
- Cinzia Bearzot (archaeology), Université Catholique de Milan
- Sophie Bouffier (history),CCJ, directrice de la MMSH
- Pascal Buléon (geography), ESO
- Maria Cardeira Da Silva (anthropology), CRIA
- Adrien Delmas (history), CJB
- Michael Dietler (anthropology, archaeology), Université de Chicago
- Armelle Gardeisen (archaeology), ASM
- Brigitte Marin (history), EFR
- Sylvie Mazzella (sociology), MESOPOLHIS, directrice de l’institut SOMUM
- Alexis Nuselovici (literature studies), CIELAM
- Jean-Christophe Sourisseau (archaeology), CCJ, directeur de l’institut ARKAIA)
- Eric Verdeil (gegraphy), CERI
- Catherine Wihtol de Wenden (political sciences), CERI.